jeudi 25 décembre 2014

Tortures duvetées


le coutelas s’applique d’emblée à ses propres fibres qu’il déchire une à une finissant en floraison de délices carnées  ma carne et mon sang dégoulinent sur mes murs  défoncé au free jazz je bande égorgé —  chair ondulante en vagues de lumières ondoyantes et courbes veloutées fulgurantes fuselées ascendantes de la femme écarlate   tout pulpe Vénus donne à voir en giclées ses délices le matin assassin chantonne sa chaconne térébrante dans les plis torturés des viscères la tiédeur des entrailles se mue 
en caillots pétrifiés appelant au massacre — des oiseaux azurés font des trous argentés dans le flot chaviré des boyaux 
à laper la laiteuse
dont les fesses fleurissent 
perchées
extase et  rage s’entremêlent
fluant retombant 
en sèves givrées et musiques morcelées  — éclairs sensoriels, et galbes duvetés une caresse... éclatée — la lame crissante du silence cisaille le flux et Mary trempe ses macarons dans le sang frais de Clotilde… ô mon doux cadavre... je jouis



Extrait de Carnage sensitif de Younisos







mardi 16 décembre 2014

... tendrement


Quelque part dans Sade il est question d’un dindon sodomisé que l’on décapite en déchargeant. Ce matin je me suis réveillé avec un goût de sang dans la bouche et le gosier. J’ai rêvé que j’aimais une femme, tendrement. J’ai toujours mon coutelas. Évidemment, je ne suis pas moi.
Je baise lucidement, le buste droit, menton tendu vers les cieux.
Je ne me couche jamais.
Entre la volupté et le massacre il y a un pas à franchir, une membrane cellophane à crever.
(L'enconnage n'est qu'un prélude à l’OSsodomie.)





Extrait de Carnage sensitif de Younisos







lundi 8 décembre 2014

Écrire est abject...



Écrire est abject. C’est se branler avec sa propre lymphe, les tripes puantes, fiel gras... boyaux caillés s’enroulant pétrifiés le long des côtes fêlées, se faufilant vers le fion... intime charcuterie verbale finissant en trip rectal, et toute la carcasse fendue le long des vertèbres et les viscères béants enfin au soleil en tremblements désagrégés dans le frais frémissement des pavés en mai. — Ossodomie hallucinatoire impliquant les forces verticales du flux, et la carne lactégalactique.

Strip-tease non-dualiste de l’objectivité absolue s’auto-enculant.




vendredi 5 décembre 2014

Ithuphall-Os


Ni je ni autre.

Je suis le grand Os.
Je suis le grand Couteau.
Le grand Phallus.


Je suis RIEN.



Extrait de Carnage sensitif de Younisos




Younisos est Ithuphallos

Younisos